Types de verres pour l’encadrement d’images
Quel est le bon verre pour mon œuvre ?
Vous souhaitez encadrer une photographie ou un dessin et vous vous demandez quel est le verre le plus approprié pour votre image ? Les différences d’effet, de qualité et de propriétés de conservation des verres sont aussi variées que les fourchettes de prix. Vaut-il la peine d’investir dans un cadre photo avec verre de musée ou un verre standard est-il suffisant ? Dans cet article, nous allons répondre à ces questions et à d’autres concernant les verres d’encadrement, afin que vous puissiez choisir le bon verre pour votre œuvre.
- Pourquoi a-t-on besoin d’un verre dans un cadre photo ?
- Verre standard
- Verre antireflet
- Verre synthétique
- Verre de musée
- Protection contre les UV du verre d’encadrement
- Optium Museum Acrylic®
- Verre ESG et verre VSG
- Verre d’encadrement ignifuge
- Récapitulatif des verres d’encadrement
- Conseils de nettoyage
- Conclusion sur les types de verre pour les cadres photo
1. Pourquoi utiliser un verre dans un cadre photo ?
Le verre joue un rôle particulier pour l’encadrement. Il sépare l’œuvre à encadrer de son environnement et du spectateur. Dans l’idéal, il doit protéger l’œuvre des influences physiques et chimiques de l’environnement et des dommages tels que les chocs, l’humidité, les insectes et la saleté, tout en offrant une visibilité parfaite de l’œuvre sans altération de ses couleurs. De plus, les photos, les impressions et les dessins ne tiendraient pas dans le cadre photo sans la pression exercée sur toute la surface entre le verre et le panneau arrière. La largeur de la feuillure du profil qui maintient le verre, l’image et le panneau arrière dans le cadre n’est que de 0,5 à 0,7 cm environ sur tout le pourtour.
Les peintures à l’huile et acryliques sur toile tendue ou panneaux de bois, ainsi que les œuvres modernes en alu Dibond ne nécessitent en revanche pas de verre, car ils sont très stables et possèdent déjà une certaine protection de surface. Un cadre vide sans verre et sans panneau arrière suffit amplement dans ce cas. Les musées font volontiers exception à cette règle, car ils présentent des œuvres précieuses et anciennes qui doivent être protégées en particulier des contacts et des dommages causés par les visiteurs.
Outre la protection contre la saleté et les dommages, les verres de haute qualité protègent des rayons UV qui décolorent l’image avec le temps et qui causent le plus de dégâts à un objet. Ces verres de haute qualité réduisent en outre les reflets gênants dus aux sources de lumière. Pour les grands formats d’image et dans les établissements publics, on utilise des verres acryliques légers et incassables.
2. Verre standard
Le verre standard est le plus répandu dans la plupart des cadres photo. Le verre standard est un verre classique utilisé non seulement dans la vie quotidienne pour les fenêtres, les miroirs et les meubles, mais aussi dans l’art et l’architecture.
Le verre standard est connu sous différentes appellations. Il est également appelé verre brillant en raison de ses forts reflets. D’autres désignations sont le verre de fenêtre ou, plus techniquement, le verre flotté.
Le verre standard pour les cadres photo fait 2 mm d’épaisseur par défaut et convient à tous les encadrements sans exigences particulières en matière de protection contre les UV, de résistance à la rupture et de reproduction fidèle des couleurs. Mais comme le verre a un poids propre élevé d’environ 5 kg par m², les grands cadres avec verre peuvent devenir très lourds. Pour les cadres photo de grand format, nous recommandons les verres synthétiques ou acryliques.
Avantages | Inconvénients |
---|---|
Résistance aux rayures | Réfléchissant/ brillant |
Économique | Faible protection contre les UV, env. 45 % |
Insensible au nettoyage | Poids élevé dans les grands formats |
Transmission élevée de la lumière, de 85 à 90 % | Risque de rupture |
Bons contours et contrastes | |
Résistance aux intempéries | |
Résistance à la chaleur |
2.1 Différence entre le verre vert et le verre blanc
Verre vert
Les experts distinguent les verres en fonction de leur base. Pour les cadres, on utilise principalement du verre flotté à base de verre vert qui, grâce à sa tension de surface dans le processus de fabrication fluide, est particulièrement plat et sans distorsion, ce qui permet une excellente qualité optique. Ce verre flotté a une légère coloration verte, que l’on remarque notamment au niveau des arêtes. Plus le verre est épais, plus cette coloration verte est visible. Cette coloration est due au taux d’oxyde de fer dans le verre. La légère teinte verte altère malheureusement aussi les couleurs de l’image, ce qui peut s’avérer gênant sur les surfaces blanches.
Conseil : Pour les images avec un pourcentage élevé de des couleurs claires nous recommandons le verre synthétique ou le verre de musée. Les verres synthétiques ou acryliques sont exempts de coloration verte et les verres de musée sont généralement à base de verre blanc.
Verre blanc
Un verre blanc de qualité supérieure corrige cela. Ce produit tire d’ailleurs son nom de la neutralité de sa couleur. Par rapport au verre standard ordinaire, le verre blanc possède une teneur réduite en oxyde de fer et semble blanc au lieu de vert. Le verre blanc est obtenu par l’utilisation d’un sable de quartz spécial, avec moins d’oxyde de fer.
L’avantage de ce verre est qu’il a des couleurs nettement plus neutres que le verre vert et que les couleurs perçues de l’image ne sont pas altérées. Le blanc reste blanc et les autres couleurs sont également reproduites fidèlement. Le verre blanc est celui qui entraîne actuellement la plus faible altération des couleurs.
2.2 Différence entre le verre flotté et le verre étiré en machine
Contrairement au verre étiré en machine, le verre flotté est de bien meilleure qualité et ne présente pas d’irrégularités gênantes dans le verre. Le terme « flotté » vient de l’anglais « float » et fait référence au processus de fabrication. Le verre flotté est en effet fabriqué à plat par un processus d’écoulement. Le verre visqueux chauffé à 1100 °C est alors versé en continu dans un bain d’étain liquide. Le verre plus léger flotte dans ce bain et s’étale uniformément. Grâce à la tension superficielle de l’étain, le verre obtient une surface très lisse et homogène, complètement exempte de bulles d’air ou d’autres irrégularités. Le verre est retiré en continu du bain d’étain en passant dans un four de refroidissement progressif. Le verre a un aspect légèrement verdâtre en raison de la présence d’oxyde de fer. Comme ce verre est utilisé partout dans la vie quotidienne, nous sommes habitués à ce léger reflet vert et nous ne le trouvons pas gênant.
Une option plus avantageuse serait le verre étiré en machine, qui n’est pas flotté mais laminé. Cela nuit toutefois à l’effet optique, car des structures ondulées sont visibles sur ce verre. On voit parfois de telles irrégularités sur les vieilles vitres. À l’exception de quelques cadres importés d’Extrême-Orient, le verre flotté est standard dans le secteur des cadres photo.
3. Verre antireflet
Les verres antireflets sont toujours très prisés, car ils constituent une option économique pour réduire considérablement les reflets sur l’œuvre.
Les verres antireflets conviennent particulièrement bien pour les images brillantes ou si votre image est éclairée par plusieurs sources lumineuses puissantes et que vous souhaitez réduire les reflets gênants. Ce verre est également très recommandé pour les textes encadrés qui doivent toujours être bien lisibles, par exemple dans les espaces de travail.
La surface du verre antireflet est traitée par un procédé de gravure microfine spéciale sur une face. La surface mate et donc irrégulière disperse la lumière incidente et réduit ainsi les réflexions directes. Les reflets deviennent ainsi diffus et moins dérangeants. La surface du verre n’est donc plus brillante, mais mate. Vous pouvez ainsi regarder votre image sans éblouissement. Toutefois, ce verre n’est pas totalement exempt de reflets. Il reste un reflet résiduel minimal de moins de 1 %. Les verres antireflet mats sont également disponibles sous forme de verres acryliques incassables et légers.
Le verre antireflet est nettement plus mat et moins brillant que le verre standard. Mais la surface mate a aussi un petit impact sur la fidélité des couleurs de l’image. L’intensité visuelle des couleurs est également réduite par l’aspect mat du verre. De plus, le verre antireflet doit toujours être placé directement sur l’image, car la transparence diminue quand l’écart augmente entre le verre et l’image. C’est pourquoi le verre antireflet simple ne convient pas et n’est pas proposé pour les cadres photo avec barre d’espacement ou passe-partout. Dans ces cas, les verres synthétiques ou de musée dotés d’un traitement antireflet optique constituent la meilleure alternative. Ils sont certes plus chers que le verre antireflet mat, mais ils sont nettement moins réfléchissants. Les couleurs sont beaucoup plus fidèles qu’avec un verre antireflet mat et l’on obtient en plus une meilleure protection contre les UV.
Conseil : En présence de sources lumineuses puissantes directement devant l’image, par exemple un spot ou une fenêtre en face avec un fort rayonnement solaire, un verre antireflet mat peut être préférable à un verre de musée antireflet de meilleure qualité. En effet, le verre de musée n’est pas non plus exempt de reflets, ceux-ci sont seulement nettement moins importants que sur un verre standard.
Avantages | Inconvénients |
---|---|
Pas de réflexions gênantes dans les pièces très lumineuses | La surface mate peut altérer les couleurs et la netteté |
Pas de reflet direct, même avec des sources de lumière frontales | Risque de rupture |
Économique | Ne convient pas pour les passe-partout et les cadres à espacement |
Résistance aux rayures | Poids propre élevé dans les grands formats |
Utilisable des deux côtés | Faible protection contre les UV, env. 45 % |
4. Verres synthétiques
Le verre synthétique est un terme générique désignant les verres fabriqués à partir de plastique. Les propriétés et les avantages des verres synthétiques sont encore souvent sous-estimés et ils ont parfois même une réputation de moindre qualité. Cependant, cela ne rend pas justice à de nombreux verres synthétiques, même s’ils présentent effectivement de très grandes différences qualitatives. Du polystyrène fin et très économique aux verres acryliques de conservation de qualité particulièrement élevée.
Les deux verres synthétiques les plus utilisés pour les cadres photo sont les verres en polystyrène et en acrylique. Le polystyrène et l’acrylique sont tous deux des thermoplastiques qui, en durcissant, prennent une structure transparente et semi-cristalline. Les différences essentielles entre les deux plastiques, le polystyrène et l’acrylique, résident notamment dans la protection contre les UV, la résistance aux intempéries et aux produits chimiques agressifs, la résistance aux chocs et à la rupture ou la tolérance aux grandes variations de température.
Un avantage décisif du verre synthétique par rapport au verre véritable est que le verre synthétique est incassable. Si le cadre photo tombe du mur ou si des enfants tirent un ballon sur le cadre, vous apprécierez avoir opté pour un cadre photo en verre synthétique. C’est pourquoi le verre synthétique est parfois obligatoire pour les cadres photo dans les établissements publics afin de minimiser les risques de blessures. De plus, en cas de bris de verre, il n’est pas rare que l’œuvre soit endommagée par les débris.
Mais le verre synthétique permet également d’éviter des dommages inutiles lors de l’envoi de cadres photo, car plus la taille est grande, plus le risque de bris de verre est important. C’est pourquoi les grands cadres photo ne sont souvent proposés en ligne qu’avec un verre synthétique léger et incassable.
Le poids nettement inférieur du verre synthétique par rapport au verre véritable est un autre avantage, en particulier pour les grands cadres. Au format A0, la vitre à elle seule pèse environ 5 kg. Les grands cadres photo sont donc peu maniables et assez lourds avec du verre véritable. C’est pourquoi ils doivent être fixés au mur de manière particulièrement sûre, afin d’éviter qu’ils ne tombent accidentellement et, dans le pire des cas, ne blessent quelqu’un. Les institutions publiques et les crèches utilisent ainsi volontiers le verre synthétique léger et incassable.
4.1 Polystyrène
Le polystyrène est un thermoplastique amorphe obtenu par polymérisation du styrène. C’est l’un des plastiques les plus anciens et il a été fabriqué pour la première fois au 19e siècle. La plupart des gens connaissent ce plastique sous la forme de polystyrène expansé. Mais le polystyrène est aussi familièrement appelé verre de loisir car il est facile à travailler. Il peut être peint, collé, imprimé et découpé sans problème.
De nombreux fabricants de cadres photo utilisent désormais le polystyrène comme verre simple, car il s’agit d’un verre synthétique robuste et fiable dans des conditions favorables. Cependant, les verres simples en polystyrène ne sont pas résistants aux UV et ont tendance à jaunir lorsqu’ils sont exposés au soleil. Le jaunissement apparaît dès les premières années, surtout pour les verres de faible qualité. Mais là aussi, la tendance est à l’amélioration. Les verres en polystyrène sont de plus en plus performants grâce à de nouveaux processus de fabrication et il en existe déjà avec des revêtements spéciaux de haute qualité.
Pour un encadrement de conservation avec du verre synthétique, nous continuons actuellement à vous recommander le verre acrylique.
4.2 Verre acrylique
Mais pourquoi le verre acrylique est-il meilleur que le polystyrène ? Par rapport au polystyrène, les verres acryliques possèdent une liaison moléculaire plus forte et sont donc indéformables. La différence est particulièrement importante pour les grands formats. En outre, les verres acryliques résistent à la plupart des solvants, à la pression mécanique et sont largement insensibles aux influences climatiques telles que l’humidité, les variations rapides de température dues au climat et la lumière UV.
Les verres acryliques ont une transmission très élevée de la lumière en raison de leur transparence, ce qui permet de distinguer fidèlement les contours et les couleurs. Les plaques de verre acrylique sont fabriquées en Europe selon un standard élevé, ce qui explique que le jaunissement des plaques joue un rôle plutôt secondaire.
Le verre acrylique est également facile à travailler et à combiner chimiquement avec d’autres matières plastiques afin de créer des assemblages durables sans points faibles. Ainsi, les verres acryliques peuvent également être produits avec un traitement antireflet interférentiel et sont comparables aux verres de musée en termes de rapport performance-prix.
Un autre avantage important du verre acrylique est la très haute protection contre les UV à partir de 90 %. L’œuvre est ainsi bien protégée contre la décoloration, même en cas de fort ensoleillement.
Conseil : Dans la mesure du possible, il faut toujours éviter l’exposition directe des photos au soleil, car les couleurs et le papier souffrent de la lumière du soleil. Même les meilleurs verres anti-UV ne peuvent pas protéger votre image à 100 % contre les photons à haute énergie du soleil, c’est pourquoi les musées exposent le plus souvent leurs œuvres dans des pièces obscures avec une lumière artificielle. Voir plus sous » Protection contre les UV du verre d’encadrement
Dans l’ensemble, les verres acryliques offrent la fidélité des couleurs des verres de musée combinée aux avantages du verre synthétique et constituent donc une alternative de qualité supérieure au verre flotté.
Les verres acryliques les plus connus sont les verres de la marque Plexiglas®. Nombreux sont ceux qui utilisent désormais Plexiglas® comme synonyme de verre acrylique. Petit rappel : tous les verres acryliques ne sont pas du Plexiglas®, mais tous les Plexiglas® sont des verres acryliques.
Les verres acryliques existent aussi en verre antireflet. Le verre synthétique de la marque Mira dispose d’une face mate et d’une face réfléchissante. Ainsi, il peut également être utilisé en option comme verre antireflet si le côté mat est tourné vers le haut.
Inconvénients des verres en polystyrène et en acrylique
Il y a toutefois deux bémols en ce qui concerne les verres synthétiques : les verres synthétiques sont très sensibles aux rayures. C’est pourquoi ils sont pourvus en usine d’un film de protection sur les deux faces, qui est également présent dès la découpe du vitrage. Ainsi, lorsque vous commandez un cadre photo avec un verre synthétique, vous devez généralement commencer par retirer ces films de protection des deux côtés du verre. Les éventuelles rayures et stries ne se trouvent généralement que sur ce film de protection, parfois difficilement visible, et pénètrent rarement jusqu’au verre.
Conseil : Si toutefois vous deviez avoir des rayures de faible profondeur dans le verre synthétique, celles-ci peuvent être éliminées en appliquant une pâte de polissage spéciale et en procédant ensuite à un polissage. Vous devez donc toujours utiliser un chiffon doux et des produits de nettoyage inoffensifs lorsque vous faites le ménage.
Un autre inconvénient est la charge électrostatique qui attire la poussière et les particules fines. Pour les dessins au fusain ou au pastel ainsi que pour les esquisses au crayon, il ne faut pas utiliser de verre synthétique, car la charge électrostatique peut attirer les particules de pigment de l’image sur le verre de l’encadrement.
Avantages | Inconvénients |
---|---|
Bonne protection contre les UV | Sensibilité aux rayures et donc nettoyage difficile |
Poids léger | Les verres synthétiques minces se courbent et produisent des reflets inesthétiques |
Incassable | Les verres acryliques de haute qualité sont plus chers |
Rendu fidèle des couleurs grâce à la transparence | Charge électrostatique |
Disponible avec traitement antireflet |
Verre de musée
Le verre de musée est le meilleur verre que l’on puisse utiliser pour un cadre photo. Le terme s’est établi parce que le mot « musée » est intuitivement associé à des exigences de qualité élevées et de conservation. Il s’agit d’un verre à traitement antireflet interférentiel, qui est proposé avec différents niveaux de protection contre les UV. On fait la distinction entre le verre synthétique et le verre véritable puis entre leur base, le verre blanc ou le verre flotté.
Avec un verre de musée, vous réduisez les réflexions de lumière gênantes à un minimum d’environ 1 %. En comparaison, le verre standard réfléchit la lumière incidente à hauteur d’environ 8 à 10 %. Cette différence est significative et quiconque a vu une fois la différence entre le verre standard et le verre de musée ne voudra plus utiliser de verre standard pour ses cadres.
Mais qu’est-ce qui différencie le verre antireflet de musée du verre antireflet ordinaire ?
Le verre antireflet normal possède une surface mate qui disperse la lumière incidente et réduit ainsi les réflexions directes à un minimum. Le verre de musée possède en revanche un traitement antireflet interférentiel extrêmement résistant aux rayures, c’est-à-dire que de très fines couches sont appliquées pour filtrer et neutraliser les ondes lumineuses incidentes. Cette forme de traitement antireflet fonctionne comme sur un verre de lunettes.
Le verre est donc presque invisible et à peine détectable dans le cadre photo. Le rendu des couleurs est très authentique, même dans des conditions d’éclairage moins optimales. Le revêtement du verre du musée permet en outre de réaliser différents niveaux de protection contre les UV, jusqu’à 99 %. Le verre de musée pratiquement invisible combine ainsi un plaisir de l’image inaltéré et une protection durable contre les rayons UV nocifs.
La protection à 100 % n’existe pas
Bien que le verre pour musée soit presque invisible et que les reflets soient réduits au minimum, même le meilleur verre pour musée n’est antireflet qu’à 99 % et non à 100 %. Par conséquent, les sources de lumière directes sont tout de même visibles sur le verre. On ne voit presque pas de réflexion si l’on regarde de face, mais on voit de petites réflexions résiduelles si l’on regarde sur le côté. En présence de sources lumineuses directes, les revêtements produisent une couleur de réflexion colorée, qui peut être verdâtre ou parfois bleutée.
La protection contre les UV n’est pas non plus de 100 %, mais un verre avec protection contre les UV retarde considérablement la décoloration et le jaunissement. C’est pourquoi, dans les musées, malgré le verre anti-UV, les pièces sont en outre obscurcies et exemptes de lumière du jour. Mais soyez sûr que le gain visuel et de conservation est énorme entre le verre standard et le verre de musée !
Conseil : Si vous recherchez avant tout une protection contre les UV, le verre acrylique ordinaire est une alternative avantageuse au verre de musée. En effet, le verre acrylique offre également une très haute protection contre les UV d’environ 90 %, ce qui le place déjà aux côtés des meilleurs verres de musée.
Verre de musée UV 70 comme recommandation d’achat
Pour de nombreux amateurs d’art, le prix élevé du verre de musée constitue encore un obstacle au choix d’un verre d’encadrement de qualité supérieure. Dans le passé, le verre de musée n’était donc utilisé que pour encadrer des œuvres d’art de grande valeur. Mais au fil des années, de plus en plus de fabricants sont arrivés sur le marché avec de nouvelles techniques de fabrication. Cela a amélioré la qualité et a rendu le verre abordable pour les amateurs d’art. Les coûts de production ont aussi considérablement baissé et les prix sont désormais abordables pour les particuliers. Au-delà de la protection qu’il offre pour la conservation, le verre de musée est ainsi devenu une alternative attrayante au verre antireflet ordinaire et est de plus en plus utilisé pour l’encadrement de tirages d’art et de photos.
Conseil : Le verre de musée UV 70 est le meilleur compromis entre prix et performance. Vous profitez d’un verre blanc antireflet interférentiel avec protection accrue contre les UV. Le verre de musée UV 70 est déjà disponible chez de nombreuses marques, il a un effet antireflet optimal et offre une excellente transparence. Bien qu’il n’offre pas de protection conservatoire, il est nettement moins cher que les verres de musée UV 90 ou UV 99 pour un traitement antireflet comparable.
5.1 Que signifie « antireflet interférentiel » ?
Les verres d’encadrement à traitement antireflet interférentiel ne réfléchissent pratiquement pas la lumière. Les procédés de fabrication diffèrent : soit les fabricants de verre dépolissent les surfaces à l’échelle microscopique à l’aide de gravures ou de rouleaux, soit ils recouvrent le verre de couches très fines. Ces couches empêchent certaines ondes lumineuses d’atteindre l’œil. L’observateur peine ainsi à distinguer le verre dans le cadre photo. Le revêtement antireflet spécial réduit les réflexions de lumière gênantes à un minimum d’environ 1 %.
Avantages | Inconvénients |
---|---|
Presque invisible | Risque de rupture |
Résistance aux rayures | Relativement cher |
Antireflet interférentiel | Poids élevé dans les grands formats |
Transmission très élevée de la lumière | Couleur de réflexion neutre verdâtre ou bleutée |
Couleurs fidèles à l’original | |
Protection contre les UV par paliers jusqu’à 99 % | |
(Encadrement de conservation) | |
Principalement en verre blanc |
6. Protection contre les UV du verre d’encadrement
Le thème de la protection contre les UV peut être approfondi de manière très scientifique. Mais quels sont les aspects importants à prendre en compte lors du choix du bon verre d’encadrement ? Outre la lumière visible pour nous, les rayons du soleil contiennent une partie invisible : la lumière dite ultraviolette, plus connue sous le nom de rayonnement UV.
Les rayons UV traversent également le verre des tableaux. La quantité qui traverse dépend de la nature du verre. Les rayons UV causent les dommages les plus graves aux œuvres de toutes sortes. Alors que le papier journal brunit en quelques jours à la lumière du jour, les papiers et les encres modernes sont devenus plus résistants. La protection contre les UV contribue à la stabilité à long terme des couleurs, en particulier dans les zones exposées à la lumière du jour et en face des fenêtres. Une longue tenue des couleurs ne signifie toutefois pas qu’aucun dommage n’apparaîtra sur l’image, cela prend simplement plus de temps.
Alors que les verres normaux ne filtrent que 40 à 50 % des UV, les verres de musée offrent une protection accrue contre les UV, par paliers jusqu’à 99 %.
Mais il ne faut pas oublier de toujours éviter la lumière directe du soleil sur les supports des œuvres, surtout s’il s’agit d’œuvres d’art de haute qualité. L’exposition permanente aux rayons directs du soleil peut provoquer de petits dégâts, même derrière un verre doté d’une protection élevée contre les UV.
Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles le choix d’un verre avec une protection UV élevée vaut la peine, parmi lesquelles non seulement les originaux de toutes sortes, comme les œuvres d’art non reproductibles ou les documents rares, mais aussi toutes les œuvres qui ont pour vous une valeur sentimentale et qui doivent être protégées de la décoloration ou du jaunissement. De plus, certains matériaux et supports ont besoin d’une protection contre les UV, car ils sont généralement sensibles à une exposition permanente ou directe aux rayons du soleil.
En savoir plus sur le sujet : » Pourquoi les photos se décolorent-elles au soleil ?
Optium Museum Acrylic®
Avec ce verre acrylique de qualité musée, vous optez pour un excellent verre acrylique qui réunit de nombreux avantages. Optium Museum Acrylic® est léger, incassable, antireflet interférentiel, antistatique, résistant aux rayures et offre le plus haut niveau possible de protection contre les UV. Il est donc parfaitement adapté à un encadrement exigeant et de conservation.
Le traitement antireflet interférentiel assure une vision unique qui rend le verre d’encadrement presque indétectable et qui reproduit les couleurs, les contrastes et les contours de manière inaltérée et fidèle. Les réflexions sont réduites à un minimum de moins de 1 %.
La protection contre les UV est supérieure à 99 % et ce verre acrylique protège donc au maximum votre œuvre des rayons ultraviolets nocifs. Les couleurs et l’éclat de votre œuvre d’art sont préservés particulièrement longtemps.
Contrairement au verre acrylique ordinaire, ce verre de musée est antistatique et parfaitement adapté aux œuvres d’art à la surface fragile. Par exemple, il n’attire pas les particules de craie et de charbon ou les pigments volatils de l’œuvre. Même les plus fines particules de poussière de bois et de feuilles d’or de votre cadre en bois baroque n’adhèrent pas à ce verre.
Une autre différence par rapport au verre acrylique ordinaire est la surface unique qui est extrêmement résistante aux rayures. Là où tout autre verre synthétique subit des rayures irréparables à la moindre abrasion, ce verre acrylique Optium reste intact, ce qui le rend extrêmement résistant au nettoyage avec des chiffons et des produits de nettoyage.
Les meilleurs souvenirs doivent durer toute une vie et c’est bel et bien le cas avec Optium Museum Acrylic®. Regardez la vidéo ci-dessous et découvrez pourquoi !
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8. Verre ESG et verre VSG
Le verre ESG est un verre de sécurité trempé. Il est notamment utilisé pour les vitres latérales des voitures, les portes en verre et les portes de douche. Ce verre est très résistant aux chocs et aux coups. En cas de bris de verre, le verre ESG se désagrège en petits morceaux qui réduisent le risque de blessure. L’inconvénient est le poids élevé, car en raison de la structure multicouche, le verre ESG a une épaisseur de 4 mm et est donc deux fois plus épais et plus lourd que le verre ordinaire. En raison de sa construction plus massive et de son poids important, le verre ESG est trop lourd et trop épais pour de nombreux cadres photo. De plus, il est difficile à travailler et n’est donc que rarement utilisé pour les cadres photo.
Le verre VSG est un verre de sécurité feuilleté. Contrairement au verre de sécurité trempé, il ne se désintègre pas en petits morceaux en cas de casse. Le film intégré dans le verre empêche celui-ci de se briser en morceaux. Le verre feuilleté de sécurité est utilisé, par exemple, pour les pare-brise de voitures. Le Mirogard Protect de Schott s’est fait un nom dans les musées en tant que verre de sécurité feuilleté pour les cadres. Même en cas de vandalisme, l’œuvre est protégée et ne peut pas être endommagée par d’éventuels éclats.
Le verre ESG et le verre VSG sont principalement utilisés dans les espaces publics, où les vitres endommagées et leurs débris ne doivent présenter aucun danger pour les personnes et les œuvres d’art.
Verre d’encadrement ignifuge
Le verre d’encadrement est également un sujet à ne pas sous-estimer en matière de prévention des incendies. Les institutions publiques, en particulier, sont de plus en plus souvent tenues d’acheter des cadres photo ignifuges de la classe de matériaux de construction B1, voire de la classe de matériaux de construction A1 dans les issues de secours. Il est également possible d’acheter différents cadres photo ignifuges certifiés, mais uniquement avec du verre véritable qui risque de se briser ou avec du verre de sécurité trempé lourd et coûteux. Le verre véritable est d’origine minérale et, comme le cadre en aluminium, il est ignifuge par nature. En revanche, le verre acrylique incassable et léger, qui est souvent exigé pour les établissements publics, est naturellement inflammable en tant que verre synthétique ou dégage une forte fumée toxique et ne peut donc pas être certifié.
Les institutions publiques sont donc confrontées à un dilemme : les conditions exigent souvent des cadres photo ignifuges et un verre photo incassable, ce qui est exclu pour la plupart des modèles. Comme le verre ESG n’est pas un verre standard et qu’il est en outre très lourd, épais et cher, il n’est proposé que pour quelques cadres ignifuges.
Aperçu des verres d’encadrement
Détails du produit | Verre standard | Verre antireflet | Verre synthétique | Verre de musée | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Mat (antireflet) | Polystyrène (PS) | Acrylique | Acrylique, antireflet | UV 70 | UV 92 | UV 99 | ||
Fidélité visuelle | bonne** | bonne si le verre est directement sur l’image | suffisante | bonne | très bonne | très bonne | très bonne | très bonne |
Protection UV | faible, 45 % | faible, un peu plus de 45 % | partielle, si revêtement | partielle, si revêtement | très élevée | 70 % | 92 % | 99 % |
Antireflet interférentiel | ||||||||
Résistance aux rayures | ||||||||
Réflexion | brillant | mat | brillant | brillant | minimale*** | minimale*** | minimale*** | brillant |
Base verre blanc | **** | transparent | transparent | transparent | ||||
Épaisseur | 2 mm | 2 mm | 1-2 mm***** | 2 mm | 2 mm | 2 mm | 2 mm | 2-3 mm* |
Poids | lourd | lourd | très léger | léger | léger | lourd | lourd | lourd |
Attraction de la poussière (électrostatique) | ||||||||
Résistance au feu | ||||||||
Résistance à la rupture |
* Nielsen : ClearColorUV99 2,5 mm, Roggenkamp principalement 3 mm
** En cas d’utilisation de verre flotté, un léger reflet vert peut apparaître dans les zones blanches.
*** La couleur de réflexion peut être verdâtre ou bleutée en raison du revêtement ; visible en cas de fort rayonnement direct.
**** Mira utilise exceptionnellement du verre blanc
***** Les fournisseurs bon marché utilisent du polystyrène fin, mais Klüber, Larson-Juhl, Mira, etc. utilisent du polystyrène de 2 mm d’épaisseur.
Conseils de nettoyage
Nous vous recommandons de nettoyer les verres de vos cadres avant chaque encadrement, à l’exception des verres synthétiques. Pour le verre standard ou antireflet ainsi que l’ESG et le VSG, il est recommandé d’utiliser un nettoyant pour vitres classique ou tout simplement de l’eau. Vous ne pouvez pas faire d’erreur en principe, car ce verre est comparable au verre des fenêtres.
Le verre de musée dispose d’un revêtement sur lequel les résidus du nettoyant sont plus facilement reconnaissables. Dans ce cas, il convient de nettoyer le verre uniquement à l’eau claire, en ajoutant éventuellement un peu d’alcool à brûler. Vous pouvez aussi polir les verres sans liquide avec un chiffon fin.
Le verre synthétique est en revanche assez sensible et vous ne devez pas utiliser de produits de nettoyage contenant de l’alcool ou des solvants, ni de produits abrasifs pour le nettoyer. De l’eau claire et un chiffon en coton ou en microfibres sec ou légèrement humidifié, ou mieux encore un nettoyant spécial pour verre acrylique combiné à des chiffons antistatiques sont ici recommandés.
Conclusion sur les types de verre pour les cadres photo
En résumé, on peut dire que tous les verres ne se valent pas et que les différences d’effet et de fonctionnalité sont importantes. Pour la plupart des encadrements et des besoins courants, le verre ordinaire standard suffit amplement. Pour réduire les fortes réflexions, un simple verre antireflet peut être une option, mais il présente aussi quelques inconvénients. En cas d’exposition directe au soleil, il est préférable d’opter pour un verre acrylique (antireflet) ou, mieux encore, pour un verre de musée anti-UV.
Conseil : Nous vous recommandons de comparer tous les verres à tableaux avec le verre de musée UV70. Il n’est pas aussi cher que les verres de musée avec une protection UV à partir de 90 %, mais il est traité antireflet plusieurs fois et permet déjà d’obtenir une amélioration très nette de la qualité de votre encadrement. Vous ne subirez qu’une seule fois le surcoût lié à l’achat de ce verre d’encadrement de première qualité, mais le plaisir et la joie de voir les couleurs sans altération et votre œuvre protégée dureront bien plus longtemps.